Bienvenue dans notre lettre du mois de mai ! Ce mois-ci, on vous raconte pourquoi les journalistes auraient tout intérêt à s'emparer du journalisme de solutions pour traiter des enjeux climatiques. Bonne lecture !
A votre avis, quel est le levier individuel le plus efficace pour limiter nos émissions de CO2 ?
arrêter de manger de la viande
ne plus avoir de voiture individuelle
remplacer sa chaudière au fioul par une pompe à chaleur
… La réponse est B (source). Vous avez hésité, avez trouvé la bonne réponse au hasard ou ne l’avez pas trouvé ? Vous n’êtes sûrement pas seul·e. Peut-être est-ce le signe que nous sommes encore trop peu ou mal informés sur les enjeux climatiques et les leviers d’action pour limiter l’ampleur de la catastrophe.
Pire encore, une récente étude de chercheurs de l’université de Lausanne, vient de montrer que le traitement médiatique actuel du dérèglement climatique favoriserait le « déni et l'évitement », notamment parce qu’ils évoquent des problèmes à grande échelle et un avenir lointain. Face à ce constat, les scientifiques confirment l'absolue nécessité de traiter ces enjeux sous l'angle des solutions.
« Bah oui, mais ces sujets ne seront pas lus, les gens veulent du sensationnel », pourrait rétorquer un red’chef (imaginaire, bien sûr ;)). La dernière enquête de l’APCM et du CSA sur le rôle des médias face à l’urgence climatique montre pourtant que les citoyens attendent deux choses de nous : comprendre (nous devons donc davantage produire de sujets de décryptage) et être éclairé sur ce qu’il est possible de faire pour lutter contre le dérèglement climatique (autrement dit, nous devons aussi leur proposer des enquêtes de solutions).
Collectif Antidotes
Antidotes est un collectif fondé en 2018 par Marine Mugnier et Delphine Tayac. Nous pratiquons le journalisme de solutions depuis 7 ans, un journalisme qui s'attache à enquêter avec sérieux sur les réponses apportées aux problèmes de société.
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