C'est la rentrée, nous revoilà sur le pont. Nous espérons que vous avez passé un bel été. Ce mois-ci, on se demande si l'image du "sojo" diffère chez les hommes et les femmes. Bonne lecture !
Que ce soit dans notre collectif ou avec certain·e·s collègues pratiquant le journalisme de solutions, nous nous sommes plusieurs fois fait la réflexion. En France, cet outil semble surtout intéresser les femmes.
Pour tenter de vérifier cette impression, nous nous sommes plongées dans les statistiques de nos réseaux sociaux. Résultat : l’audience de notre collectif est composée à 67 % de femmes sur Facebook et à 72 % sur Instagram.
Nous avons aussi jeté un œil à d’autres réseaux. Les quatre personnes accréditées en France par le Solutions Journalism Network pour délivrer des formations ? Toutes des femmes ! Les personnes assistant à nos formations : en majorité des femmes. L’ouvrage français de référence sur le “sojo” ? Écrit par une chercheuse. Ce constat n’a pas de valeur scientifique et on trouverait sûrement des contre-exemples, mais cela nous questionne néanmoins.
Le journalisme de solutions, qui explore comment construire, réparer, prévenir, apparait-il encore comme une pratique “gentillette”, “douce” (et donc réservée aux femmes) à l’inverse du journalisme d’investigation ou de guerre (soi-disant plus prestigieux et pour les durs) ?
Et si c’est le cas, comment changer cette image ? Nous n’avons pas la réponse mais sommes curieuses d’avoir vos réflexions à ce sujet ! Et vous messieurs qui nous lisez, quel est votre vision du journalisme de solutions ?
Collectif Antidotes
Antidotes est un collectif fondé en 2018 par Marine Mugnier et Delphine Tayac. Nous pratiquons le journalisme de solutions depuis 7 ans, un journalisme qui s'attache à enquêter avec sérieux sur les réponses apportées aux problèmes de société.
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