Qui dit nouvelle année, dit prévisions et prédictions. En voici une qui a attiré notre attention.
Dans de nombreux secteurs, et le journalisme n’y échappe pas, chaque nouvelle année est l’occasion de faire des prévisions sur les tendances et nouveautés qui attendent chaque secteur d’activités. On vous épargne une analyse sur le chouchou actuel des prévisionnistes des médias, l’Intelligence Artificielle, d’autres font cela mieux que nous.
Une autre information a attiré notre attention. Le phénomène d’évitement actif des actualités n’est pas près de se tarir en 2024 et cela inquiète fortement les responsables de médias à travers le monde. Selon le Reuters Institute qui a sondé plus de 300 d’entre eux dans une cinquantaine de pays (retrouvez le rapport complet ici), voici comment ils envisagent de résoudre ce problème au cours de l'année à venir :
trouver de meilleures façons d'expliquer des problèmes complexes (67 %)
diffuser des informations qui ne se contentent pas de signaler les problèmes mais proposent des solutions potentielles (44 %)
produire des histoires humaines plus inspirantes (43 %)
Autre point intéressant, les éditeurs sont “moins enclins à l'idée d'une information plus positive (21 %) ou à égayer l'information avec des approches plus divertissantes ou amusantes (18 %)”. Cela nous rassure car c’est bien la piste de la pédagogie et du journalisme de solutions qui pourrait prévaloir et non pas celle de la diversion par le journalisme positif et le divertissement.
Et vous, que souhaitez-vous pour les médias en 2024 ?
Marine Mugnier et Delphine Tayac
NOS TROIS HISTOIRES PRÉFÉRÉES DU MOIS
TOUS LES CHEMINS NE MÈNENT PAS AU RHUM -Alors que le Dry January s’installe doucement dans les mœurs en France, l’Islande agit depuis longtemps déjà contre l’alcoolisme des jeunes. A la fin des années 1990, une étude révélait que 4 adolescents sur 10 en abusaient. En vingt ans, grâce à une politique ambitieuse, le nombre d'hospitalisations de mineurs au Centre national de lutte contre les addictions a été divisé par quatre. Comment expliquer ces bons résultats ? L’émission Nous les Européens nous raconte.
AVOIR LES GRAINS SOLIDE - Et si on récompensait financièrement les paysans qui pratiquent une agriculture protectrice de l'environnement ? C'est l'idée des "Paiements pour services environnementaux". Une stratégie testée par l’Agence de l’eau Adour Garonne sur plus de 800 exploitations.
Collectif Antidotes
Antidotes est un collectif fondé en 2018 par Marine Mugnier et Delphine Tayac. Nous pratiquons le journalisme de solutions depuis 7 ans, un journalisme qui s'attache à enquêter avec sérieux sur les réponses apportées aux problèmes de société.
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